Chronique | Scornforger - "Neighbours Are Livin' Dead" : mon fusil à pompe, Scornforger dans les oreilles, et c’est parti


Scornforger - ''Neighbours Are Livin' Dead'' (album, 2011)

Tracklist

01. Living Dead United 
02. Thrash Till You Puke 
03. 1692 
04. Blood Calls Blood 
06. Panic Attack 
07. Non Believer 
08. Blood Countess 
09. Nuclear Leak 
10. Scornforger 
11. Satan's Whore

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ScornForger est un groupe qui nous vient du Sud et plus précisément de Nice, il est le résultat d'une volonté de plusieurs musiciens appartenant déjà à divers groupes de la région de fonder un groupe de Metal évoluant dans un style plus Thrash. Ainsi nous retrouvons des membres de Unchained, groupe de Heavy Death, Fir Bolg, Pagan Black Metal et Dividead, Mélodique Death Metal.
''Neighbours Are Livin' Dead'' est donc le premier opus du groupe celui-ci est sorti cette année en auto-production. La première image que l'on a du groupe avant même sa musique est l'Artwork avec le zombie, le groupe nous met tout de suite dans le thème de leur album.

''Livin' Dead United'' le premier morceau ne s'embarrasse pas d'une intro calme qui monte petit à petit pour nous mettre dans le bain. Il commence avec une guitare lourde et puissante qui joue le thème de la chanson, par la suite une batterie va venir l'accompagner et taper son rythme la basse arrive et commence elle aussi a accompagner le rythme énervé et rapide introduit précédemment. Il n'y a cependant pas de voix le morceau ne fait qu'introduire un album qui présage violence et agressivité.

On retrouve sur le second morceau, ''Thrash Till You Puke'' cette composition qui mêle rapidité et force entre tous les instruments. Il ne nous laisse pas de répit avec l'arrivé de la voix qui entonne un chant thrash déchiré un peu old school.
L'instrumentation derrière accompagne la voix et soutient le timbre celle-ci sans la masqué ce qui permet de laisser une grande place au chant. Âpres ce chant l'intonation devient beaucoup plus Death fait son apparition. L'instrumentation change également pour pouvoir continuer l'accompagnement de la voix. Les deux styles de chant vont continuer a alterner. Le morceau devient plus vivant il ne nous permet pas de nous habituer ou de rester passifs face a ce combo. Pour continuer a casser le rythme en plein milieu du titre la guitare nous joue un solo clair a la limite du mélodique. Tout est fait dans ce morceau pour nous faire vivre pleinement leur histoire et leur musique. Il se fini comme il a commencé de façon brutal avec un petit son atmosphérique d'eau.

L'intro du second morceau joue elle aussi sur le même tableau avec batterie et guitare qui donne le rythme. Après quelques secondes la guitare là encore prend le devant de la scène avec quelques riffs clairs qui contrastent avec l'ambiance du groupe. Le chant Thrash fait son apparition juste après cet interlude. Il commence à scander des « Burn, Burn » cela donne un côté bestial au passage. Par la suite il se transforme en « Kill, Kill» pour alterner entre les deux. On a vraiment cette impression de guerre et de carnage autour avec les zombies qui nous attaquent et hurlent ces mots. La guitare reprend encore le dessus vers la fin du morceau, toujours pour casser le rythme et permet de faire avancer le titre pour ne pas rester sur une violence monotone qui pourrait devenir lassante à la longue. ''1692 ''fini lui aussi de façon brut avec des sons d'ambiance cette fois ci se sont des rires clairs complètement hystérique et le bruit de flamme.


La piste voit l'arrivé rapide du chant guttural au contraire du morceau précédent, où le chant thrash était mit à l'honneur. Mais il revient rapidement on se retrouve avec un duo entre les chants, ils chantent à l'unisson. Leurs paroles alternant quelque fois, cela permet d'apprécier la voix dans sa pleine mesure. Nous avons les chants en duo, puis en guttural seul et le thrash seul, on apprécie pleinement la voix dans toute ses conditions. Le morceau permet vraiment de mettre les deux voix en avant mais l'instrumentation n'est pas lésé puisque la guitare possède des parties encore une fois mélodique et que la batterie change de rythme en fonction des voix selon le ton utilisé, la monotonie n'est pas de mise. Tout ce fini en douceurs cette fois ci. ''Blood Calls Blood'' a encore de quoi nous surprendre.

L'invasion des zombies est déclarée avec ''Hell Ride''. Nous avions déjà pu voir précédemment que le groupe affectionnait les petites touches d'ambiance sonore, c'est encore plus le cas avec ce morceau, qui nous offre une superbe introduction dans l'univers post-apocalyptique dans lequel évolue l'histoire du groupe. Une voix de vieille radio type années cinquante nous annonce l'invasion des morts vivants, et nous nous trouvons dans une camionnette qui roule. Alors que la radio se coupe et que le véhicule est stoppé, les portes s'ouvrent sur une masse de zombies. On charge le fusil à pompe et un duo entre la basse et la guitare symbole du coup est envoyé. Et c'est reparti avec la voix thrash et la batterie tout en puissance et en rapidité le chant guttural vient apporter une touche de profondeur aussi présente avec la basse qui rend l'ambiance encore plus oppressante, mais également grâce au rythme rapide du morceau qui ne nous laisse aucun répit, pas le temps de souffler tout s'enchaine on se laisse emporter par ce tourbillon de puissance musicale.

''Panik Attack'' reste dans la continuité du morceau précédent avec encore une fois une grande présence de la basse. Le chant est plus long à arriver ce qui nous laisse apprécier le petit solo de la basse et nous laisse présager la suite de ce que nous avons laissé dans le morceau précédent. Et là encore nous ne sommes pas déçus la violence a pris plus de profondeur et garde cette vitesse qui rend cette impression d'angoisse. Angoisse qui s'éveillera encore plus par la suite avec en fond des cœurs à peine audibles mais qui rendent encore plus oppressant ce morceau. Le chant Death et Thrash sont en duo pour encore plus de force tout le morceau et basé sur cette monté d'adrénaline. Notre esprit est presque soulagé quand il se finit, alors que notre corps redemande une telle poussée.


Une guitare sèche et les bruit d'une radio que l'on règle nous accueille dans ''Non Beliver''. Pour ensuite enchainer sans transition avec la guitare, nous avons enfin trouvé la station où passe ScornForger. Nous retrouvons au fil du morceau la marque du groupe une voix thrash et une gutturale qui donne le rythme au morceau. Nous pourrions penser que le groupe a trouvé une combinaison qui fonctionne bien et qu'ils ont décidé d'y rester, et bien non le guitariste en a décidé autrement et nous met son jeu à l'honneur avec des riffs plus clairs mais cette fois ci pas clairsemés à quelques endroits du morceau mais bien tout le long, un très beau contraste avec la voix écorchée du thrash. On retrouve aussi le choeur qui soutient celle-ci. Une fin brutale qui annonce le morceau à venir

Il n'y a pas de grande différence entre ''Blood Contess'' et le morceau précédent enfin tout du moins dans les premières secondes, c'est une simple transition il y a continuité entre celui ci et le précédent. Mais la basse qui c'était faite discrète reprend le dessus et marque le morceau. La batterie est saccadée tout comme la basse seule la guitare reste constante, quoi de mieux pour casser le rythme qu'un son continu ponctué presque de façon aléatoire par une batterie rapide et une basse profonde. Ce duo est le reflet des deux voix avec la voix écorchée du thrash et la gutturale qui sort des profondeur. Un dialogue entre ses deux types de violence débute mais le thrash est beaucoup plus en avant avec une guitare qui change de rythme et vient en renfort lors de ces passages.

''Nuclear Leak'' ne nous laisse pas nous calmer alors que le morceau précédent se finissait calmement. Le morceau attaque directement avec un hurlement thrash suivi par la guitare qui joue de façon efficace et claire, alors que nous pourrions nous attendre à la suite du hurlement c'est le guttural du Death qui cette fois ci apparaît. On le retrouve plus puissant que jamais avec cette fois ci une prédominance de celui ci par rapport au thrash. Quand bien même il n'a pas dit son dernier mot lors du refrain les deux voix s'affrontent sur la même phrase pour savoir laquelle des deux est la plus puissante. Après cela la guitare met fin à ce duel avec un passage sans voix où l'instrumentation reprend le devant de la scène, de quoi nous montrer qu'ils ne sont pas là que pour accompagner et qu'ils ont leur rôle à jouer. Ce n'est que partie remise le duel reprend de plus belle et il faudra attendre une deuxième partie instrumentale, pour le voir se terminer sur une explosion... au sens propre du terme.

''ScornForger'' le morceau éponyme de la formation est le plus condensé de tout ce qui fait l'originalité du groupe. Tout d'abord la puissance avec la guitare et la batterie puis la touche mélodique qui suit le chant thrash prend le relai accompagné par la basse qui lui donne cette profondeur puis le guttural. Le guttural ponctue le morceau d'apparition courte mais qui le rende accrocheur puisque plus rare que dans les morceaux précédents, on, apprécie vraiment sa qualité et sa présence. A la fin du morceau on assiste à une prestation impressionnante de la guitare avec une envolée mélodique, rapide claire et plutôt joviale par rapport au reste de l'album. Le groupe tend encore à nous surprendre avec sa diversité stylistique et leur maitrise que ce soit au niveau des chants comme des instruments. Alors que ce mélange pourrait devenir un vacarme assourdissant le morceau est bien composé et rien ne choque tout s'enchaine avec fluidité.

Le dernier morceau de cette opus ''Satan's Whore'' commence sur une note de douceur avec une douce mélodie jouée par la guitare. Mais le rythme s'accélère et on assiste à un crescendo de la batterie suivie par la guitare. La batterie nous joue un petit air dans un style militaire, avant de se conclure sur une explosion. Cette explosion libère le chant puis la voix gutturale. La guitare une fois de plus nous offre un petit passage mélodique histoire de signaler sa présence et casser le rythme puisque ce passage est le seul du style dans le morceau c'est vraiment un moyen de rompre avec une continuité. Le morceau reprend son cours et finit calmement avec le son qui baisse pour s'arrêter.

ScornForger est donc un groupe aux multiples facettes comme le laissait présager son lin-up. Nous retrouvons des éléments Mélodiques avec la guitare et la basse, du Death avec le chant et la batterie, tout cela se combine pour donner le thrash Metal voulu par le groupe. Alors que cette accumulation de diversité aurait pu devenir lourd au fils de l'écoute la maitrise des diverses influences permet au groupe de se démarquer et de ne pas se laisser emporter pas la monotonie.
Les sons atmosphériques permettent quant à eux de nous plonger dans l'univers du groupe et de se laisser enfoncer dans l'histoire post-apocalyptique voulue par celui-ci, les nombreuse touches que l'on retrouve pour casser le rythme permettent de ne pas rester passif face à ce combat contre les zombie et d'y participer pleinement.
Dans un univers dominé par le chaos tout les styles de Metal extrême se sont alliés pour nous offrir ScornForger et son album ''Neighbours Are Livin' Dead''.

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Commentaires

  1. Un gnome00:11

    Toujours aussi agréable à lire =)
    Je connaissais pas ce groupe mais vu la chronique je pense que je vais aller écouter un peu pour voir ce que ça donne ^^

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  2. PhoenX20:27

    Trop bon ce groupe !!

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